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31 août 2019

Que ta nourriture soit ta seule médecine

Fastfood vs Slowfood

La différenciation est bien plus complexe que de mettre en balance un hamburger et une pomme

 

Fast-Food_Slow-Food

 

C'est un peu comme voir et regarder ! L'un se fait par habitude, l'autre va de pair avec une certaine application et un certain raffinement. L'un exige du temps, l'autre n'est qu'un passe-temps. L'un demande un investissement personnel dans un espace-temps, l'autre n'est qu'un espace tampon pour meubler le temps. L'un se fait de manière attentive et attentionnée, l'autre se fait quasi automatique, l'un est synonyme de goût, l'autre de «dé-gout».

Le fastfood signifie «manger vite», mais pas seulement : les aliments utilisés dans ce genre de mets sont préparés de manière rapide pour ensuite être avalés de manière rapide ! Et pour être avalés de manière rapide, il faut des aliments de consistance molle, faciles à mâcher et à avaler. Le service est rapide et dès qu'on a payé son plateau, on n'existe déjà plus aux yeux des serveurs, faut «vite» débarrasser pour laisser place au prochain...la nourriture et le service en chaîne sont de véritables fardeaux pour l'humain et la gestion de ressources, car la chaîne d'approvisionnement, la mise en ouvre, la cuisson et le service se doivent être rapides et efficaces et perdent ainsi en qualité. Préparés souvent dans avec des ingrédients de mauvaise qualité, l'organisme en pâtit tout particulièrement car ces aliments sont «vides» et d'aucun intérêt nutritionnel pour l'être humain. Accompagnés de surcroît de sodas industriels - dites à la fontaine - ces boissons sont elles aussi préparées à la hâte avec des mélanges instantanées auxquelles sont ajoutées de l'eau puis du gaz pour les rendre pétillantes et «meilleures». Un plat consommé dans un fastfood est avalé en moins de 15 minutes, ce qui nous ramène inexorablement à la notion de la satiété - qui correspond au terme extrême du rassasiement : c’est une sensation que l’on ressent après avour mangé, quand on n’a plus faim et qui provoque normalement l’arrêt de la prise alimentaire. Le centre de l’appétit et de la satiété est l’hypothalamus, une glande située dans le cerveau. La sensation de rassasiement intervient lorsque le cerveau reçoit les signaux de satiété. Ils augmentent au fur et à mesure que l’individu se nourrit et peuvent être de différents types :

  • Sensoriels : des récepteurs intrabuccaux (dents, langue, palais, muscles, ligaments) permettent de ressentir l’aspect, l’odeur, la texture et le goût de l’aliment et vont envoyer au cerveau un influx nerveux.
  • Digestifs : l’entrée des aliments dans l’estomac provoque la distension des mécanorécepteurs qui vont ensuite transmettre un message au système nerveux central.
  • Hormonaux : l’arrivée des aliments dans le tube digestif va également induire la sécrétion de différentes hormones qui jouent un rôle sur la satiété : la leptine, l’insuline et la cholécystokinine. Leur libération dans le sang réduit la prise alimentaire en envoyant, via le nerf vague, le message de satiété au cerveau.
  • Enfin, le temps de contact entre les nutriments et les cellules de l’intestin grêle prolonge la durée de la satiété.

Il existe dans l’hypothalamus ventro-médian des populations de neurones qui ont besoin d’histamine, un neurotransmetteur sécrété suite à la mastication, pour communiquer et transmettre le message de satiété. 15 à 20 minutes après le début du repas c’est-à-dire après le début de la mastication, l’histamine arrive jusqu’à l’hypothalamus et commande au cerveau d’arrêter de manger. Nous allons ainsi terminer le repas et la prise alimentaire sera inhibée pour une certaine durée, dépendante de la composition du repas. (lanutrition.fr). Ce processus ne peut pas être déclénché par une aproche de «fastfood», car la mastication étant quasiment inexistante, la prise de répas dans une ambiance sans cesse «sur le pouce» et à la hâte et la composition des ingrédients de faible qualité les messages de satiété envoyés à notre cerveaux présentent donc des lacunes qui nous font oublier cette sensation de rassasiement. Nous mangeons davantage, plus sucré plus salé pour combler ce «vide nutritionnel».

Le slowfood, quant à lui est synonyme de temps, d'application, d'ingrédients de choix et d'attention pour sélectionner les ingrédients, pour les préparer, pour les cuire, pour les dresser sur un plat et pour les déguster dans une ambiance agréable, à l'abri du stress et de tout influence nocive telles que le bruit, les gens sur les nerfs et peu respectueux, voire même frustrés, à l'abri de déchets qui bordent les sorties des restaurants fastfood. L'acte de se nourrir devient alors un instant de bien-être, car on donne à son corps des aliments lui permettant de maintenir son capital santé.

Donner à son corps l'essentiel et notamment des aliments naturels et non transformés pour qu'il puisse fonctionner correctement lui permet d'évincer un bon nombre de dysfonctionnements dus directement à la mal-bouffe. En effet, cette liste ne cesse de s'allonger et les lobbies pharmaceutiques sont ravis face à tous ces «maladies» qu'il faut bien entendu entretenir !!!

  • maladies de la peau
  • maladies du foie
  • maladies du rein
  • maladies du système cardiaque
  • allergies
  • sur-poids
  • diabète
  • dysfonctionnement du pancréas
  • cancer
  • dépression
  • insomnie
  • hyperglycémie
  • haute-pression
  • maladie d'Alzheimer
  • Parkinson
  • obésité morbide
  • dysfonctionnement hormonal
  • maladie de Crohn
  • hémorroïdes
  • rétention d'eau
  • caries
  • infertilité
  • constipation
  • diarrhée
  • dysfonctionnements de la thyroïde
  • hyperactivité
  • comportement agressif
  • insomnie
  • fatigue chronique
  • tremblements
  • urticaires
  • kystes
  • dégénérence
  • troubles digestifs
  • malformations congénitales
  • effets mutagènes
  • problèmes de croissance
  • crampes 
  • irritation de bronches
  • nausées
  • anorexie
  • boulimie
  • vomissements
  • infections urinaires
  • essoufflements
  • vertiges
  • problèmes menstruels
  • perte de cheveux
  • cancer colorectal
  • etc, etc. etc.

Si on croit qu'une de ces maladies se manifeste du jour au lendemain sans signe précurseur et ben on est très mal informé. Un dysfonctionnement n'est jamais le fruit du hasard, mais le fruit d'un mauvais entretien de son corps et avant tout le résultat direct de la mal-bouffe : les aliments industriels et supertransformés en sont les premiers responsables. Enrichis de substances chimiques, artificielles de toute sorte, l'industrie alimentaire tente d'éduquer notre goût et notre approche organoleptique. Pire, elle nous éloigne de l'aliment naturel, dictant les normes et caractéristiques telles que :

  • fruits à la peau bien luisante (enduits de cires toxiques
  • saumon d'élévage de couleur orange vif (les saumons d’élevage sont nourris à l'aide de croquettes à base d’huile, de chair de petits poissons (harengs et anchois), de gluten de maïs, de soja, de graisse de poulet et de levure génétiquement modifiée. Dans ces granulés, on trouve aussi de l’astaxanthine souvent de source artificielle. Ces pigments constituent l’élément le plus cher de l’alimentation du saumon, pouvant représenter jusqu'à 20% de ce coût.
  • jambon rose (enrichi de E250 et de nitrite)
  • brioche moelleuse (acides gras trans, sucres raffinés)
  • pain mou (acides gras trans)
  • jus de fruits aux couleurs vives (colorants artificiels, exhausteurs de goût
  • huiles alimentaires translucides de couleur jaune-doré (huiles soumises à un traitement chimique)
  • arômes artificiels (c.f. tabelau ci-dessous)
  • colorants artificiels (c.f. tableau ci-dessous)
  • exhausteurs de goût (c.f. tableau ci-dessous)
  • plats surgelés (riche en sucres raffinés et en sel, en conservateurs et en colorants artificiels)
  • crevettes charnues dite « frelatées » (contenant de gels industriels injectés manuellement)
  • nuggets à la chair réconstituée (contenant des «déchets» alimentaires issus de la transformation de la viande)
  • simili-viandes (majoritairement à base de porc, le simili-poulet est composé des ingrédients suivants : dinde séparée mécaniquement, substances laitières modifiées, lactate de potassium, fécule de pomme de terre, amidon de maïs modifié, farine de maïs jaune, lactose, nitrite de sodium, caramel artificiel, shortening d’huile de fèves de soya, inosinate disodique et guanylate disodique, saveurs artificielles, saveurs artificielles de fumée)
  • jambons industriels (contiennent de l'amidon, de la gélatine nitrate, du nitrite et de l’acide ascorbique (vitamine C), qui garantissent une belle couleur rouge-rosé.  Les acides alimentaires et les antioxydants prolongent quant à eux la durée de conservation. Et certains jambons contiennent des polyphosphates, des épaississants et des arômes artificiels.

La normalisation dans ce domaine dicte l'aspect, le goût et la consistance d'une denrée alimentaire, influe par conséquence l'expérience organoleptique du client final et l'éduque en même temps pour garantir sa fidélisation.

MANGER : tout un processus sophistiqué

Si on comprend le processus de «manger» et sa signification pour l'organisme, on comprend aussi le côté «gavage» de certains approches alimentaires :

« Les aliments que nous ingérons sont généralement constitués de grosses molécules telles que les protéines, les lipides et les glucides. L’appareil digestif se compose de plusieurs organes, qui ont chacun un rôle spécifique à jouer dans le processus de digestion, d’absorption et d'élimination des déchets du corps. Chacun d'eux joue un rôle spécifique dans le processus de digestion et d'absorption. » (A. Vogel)

La bouche : le processus de fractionnement de la nourriture commence dans la bouche, par la mastication.

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