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14 août 2019

Le glaucome

Le glaucome

Le glaucome est un état maladif de l’œil qui provoque une diminution irrémédiable du champ de vision. Il est la conséquence de dommages au nerf optique. C’est d’abord la vision périphérique qui est touchée. La personne qui en souffre peut devenir aveugle si elle ne reçoit aucun traitement. Le glaucome est d’ailleurs la 2e cause de cécité dans le monde dans les pays les moins développés du monde, après la cataracte.

materia-medica_oeil

Le plus souvent, le glaucome est associé à la suite de l’élévation de la pression à l’intérieur de l’œil (pression intraoculaire). Normalement, celle-ci ne devrait pas dépasser 21 millimètres de mercure (mmHg).

Cependant, on constate que chez près de 1 personne sur 3, les symptômes du glaucome apparaissent même si la pression dans l’œil est normale. Un moins bon apport sanguin vers le nerf optique, causé par de l’athérosclérose dans les vaisseaux qui irriguent ce nerf, pourrait être en cause. Que la pression à l’intérieur de l’œil soit trop élevée ou non, le traitement demeure le même.

Qui est touché ?

Au Canada, 1 % des personnes âgées de plus de 40 ans en sont atteintes. Cette proportion grimpe à 5 % chez les personnes âgées de plus de 70 ans, et à 10 % au-delà de 80 ans. Le glaucome peut néanmoins se manifester à tout âge.

En France, plus d’un million de personnes seraient concernées, dont 400 000 personnes non traitées par ignorance de la maladie. Les plus de 40 ans sont principalement concernés, le glaucome peut néanmoins se manifester à tout âge.

Les causes

Bien souvent, on ignore pourquoi le glaucome apparaît. L'hérédité comportemental est le principal facteur de risque. Par ailleurs et certaines caractéristiques anatomiques pourraient jouer un rôle.

Parfois, le glaucome est associé à un problème précis, tel que :

  • un traumatisme brutal sur l’œil;
  • un autre problème de la vue : cataracte, myopie prononcée, uvéite chronique;
  • certaines maladies : diabète, hypertension, troubles cardiovasculaires, hypothyroïdie non contrôlée.
  • La prise de certains médicaments augmente aussi le risque de glaucome. C’est le cas, par exemple, des corticostéroïdes administrés directement dans les yeux ou par voie orale.

Remarque. Les corticoïdes en pompe pour l'asthme ou en crème ou onguent pour l'eczéma n'ont pas d'effet sur le glaucome.

Pourquoi la pression monte-t-elle ?

À l'intérieur de l’œil, entre la cornée et l’iris, se trouve un espace appelé chambre antérieure. Cet espace est rempli d’un liquide appelé humeur aqueuse.

Ce liquide transparent exerce plusieurs fonctions :

  • il maintient la pression intraoculaire,
  • donne sa forme au globe oculaire et
  • nourrit la cornée et le cristallin.

L’humeur aqueuse est constamment renouvelée et circule dans l’œil.

Dans la plupart des cas de glaucome, une diminution de l’excrétion de l’humeur aqueuse par sa voie de sortie se produit. L’excrétion du liquide est soit ralentie de façon progressive, ce qui mène peu à peu au glaucome à angle ouvert, soit bloquée rapidement, ce qui provoque un glaucome à angle fermé. Puisque l’humeur aqueuse ne s’évacue pas normalement, la pression à l'intérieur de l’œil s’accroît. La forte pression va provoquer une excavation de la tête du nerf optique qui altère les fibres optiques de la rétine et les détruit progressivement. Ceci entraîne un trouble de champs visuel périphérique généralement pas perçu par le patient.

oeil sain-oeil avec glaucome

Types de glaucome

  • Glaucome à angle ouvert : Comptant pour 80 % à 90 % des cas (chez les Caucasiens, les Noirs et les Hispaniques), ce type de glaucome se forme lentement sans causer de symptômes, sur une période de temps allant de 10 ans à 20 ans. L’« angle » dont il est question est celui formé par la jonction entre l’iris et la cornée. On l’appelle l’angle irido-cornéen. Habituellement, les deux yeux sont atteints. Un des signes précurseurs importants est la hausse graduelle de la pression à l’intérieur de l’œil. Normalement, celle-ci ne devrait pas dépasser 21 millimètres de mercure (mmHg). La pression intraoculaire est détectable par un examen de la vue.
  • Glaucome à angle fermé : Plus rare (sauf chez les Asiatiques, chez qui il est fréquent), il survient à la suite d'une augmentation soudaine de la pression dans l’œil. Il s’agit d’une urgence médicale. Il donne lieu à une douleur oculaire extrême et à d'autres symptômes bien perceptibles, comme une baisse de vision et des halos colorés autour des lumières. La pression intraoculaire s’élève parfois jusqu’à 80 mmHg. Généralement, de telles crises arrivent en soirée au moment où l'éclairage est faible et où les pupilles se dilatent. Si ce type de glaucome n’est pas traité rapidement, la personne peut devenir aveugle. S’il est traité à temps, le risque de cécité est grandement réduit. Le glaucome à angle fermé s'attaque d'abord et généralement à un seul œil, puis à l'autre dans les 5 ans en l’absence d’un contrôle adéquat.

Deux facteurs sont requis pour qu'une crise se produise :

- Une prédisposition anatomique.

- Une dilatation de la pupille (l’orifice central de l’iris, là où passent les rayons lumineux). Elle peut se produire à la suite d'un long séjour à l'obscurité, d’un stress ou de l'usage de médicaments qui dilatent la pupille, comme les antispasmodiques, antihistaminiques, antidépresseurs et dérivés nitrés.

  • Glaucome congénital : Il peut survenir dès la naissance ou prendre quelques mois à se manifester. Le plus souvent, il touche les deux yeux. Parfois héréditaire-génétique, il peut représenter un problème isolé ou s'expliquer par une malformation oculaire (en général une cataracte congénitale) ou certaines maladies rares. Dans ce cas-ci également, il y a blocage de la sortie de l'humeur aqueuse.

Diagnostic

Voici les examens les plus couramment pratiqués.

  • Test de tonométrie : Il s’agit du premier test généralement entrepris. Le tonomètre mesure la pression à l’intérieur de l’œil. Deux techniques sont employées : on dirige un jet d’air pressurisé sur l’œil ouvert, c’est la tonométrie à air pulsé ; ou après instillation d’un collyre anesthésique un cône aplati est posé sur la cornée, c’est la tonométrie à aplanation. Ce test est à la fois rapide et indolore. La pression intraoculaire normale se situe entre 8 mmHg et 21 mmHg.
  • Mesure de l’épaisseur de la cornée : Il est important de mesurer l’épaisseur de la cornée puisque celle-ci influence le résultat obtenu au test de tonométrie. Si la cornée est épaisse, la pression est surestimée; si la cornée est mince, la pression est sous-estimée.
  • Observation de l’œil : Des indices de dommages au nerf optique peuvent être observés à l’aide d’un appareil qui dirige une lumière dans l’œil.
  • Test du champ de vision : Pour évaluer l’étendue du champ visuel, on demande à la personne de fixer une cible au centre d’une sphère illuminée, puis un point lumineux apparaît à différents endroits du champ visuel.

Quand consulter ?

  1. Consulter d'urgence dès qu'on ressent une douleur importante à l’œil et qu'en même temps la vision baisse rapidement.
  2. Consulter un médecin ophtalmologiste régulièrement pour prévenir toute affection oculaire.
  3. Consulter un médecin pour tout problème associé au port de verres de contact.

 

© Materia-Medica 2019

 

© Paul Guérin 2019

 

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