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15 mars 2019

L'alchimie - une approche endobiogénique ancéstrale

À l’heure actuelle, beaucoup de gens se font une idée fausse de l’alchimie :  c’est réduire son message que de la considérer comme une pratique magique peu crédible, voire noire, ou un ensemble de techniques permettant la transformation, la transmutation d’un corps chimique en un autre, en l’occurrence la transmutation du plomb en or.

L’alchimie est en fait un courant de pensée qui plonge ses racines dans la plus lointaine antiquité de la plupart des continents ; on sait par exemple qu’elle était déjà pratiquée en Chine en 4500 av. JC. dans le but de rechercher des remèdes d’immortalité.
L'alchimiste recherchait en effet la « panacée », la formule permettant d'élaborer l'élixir de longue vie, appelé également élixir de jouvence.

Au cours de premiers siècles avant et après notre ère, l’alchimie (el-khem-ia) s’est développée à Alexandrie, en Egypte, au carrefour des cultures égyptienne, juive, grecque et même chrétienne.

L’alchimie résulte de l’amalgame :

  • Des courants de pensée des philosophes grecs
  • Des connaissances de l’époque en astrologie
  • Des notions concernant les vertus thérapeutiques de certaines plantes et minéraux
  • Des religions égyptienne et chaldéenne
  • Des sectes mystiques perses (culte de Mithra) et juives, comme les Esséniens qui préfiguraient l’enseignement du Christ et se disaient déjà Thérapeutes ou médecins de l'âme.

L'Alchimie continua à évoluer durant le Moyen-Âge et à la Renaissance, avant de s'éteindre au 18ème siècle. Elle est communément considérée comme l'ancêtre de la chimie moderne.

Mais elle est bien plus que cela : elle représente un système de connaissances très complexe : elle a fasciné des philosophes et des savants de toutes époques. Beaucoup d’écrits au cours des siècles ont été les supports d'expression des grands principes alchimiques.

Dans son sens le plus large, l'alchimie se veut descriptive des grands principes de l'univers :
« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les dieux. » 
Maxime gravée sur le fronton du Temple d’Apollon, dieu médecin guérisseur et purificateur, à Delphes …

Les alchimistes étaient supposés chercher le secret de la fabrication de la Pierre Philosophale ou Médecine Universelle, mais derrière des textes constitués de symboles cachant leur sens au profane, ils s'intéressaient avant tout à la transmutation de l’âme, 
c'est-à-dire à l'éveil spirituel.

L’alchimie va au-delà de la recherche de la transmutation de la matière, l’alchimiste comprend rapidement que la réelle transmutation est celle de son esprit, de son âme.

  • La mise au point d’un élixir thérapeutique n’est qu'un aspect du travail alchimique . 
  • La guérison du corps étant indissociable de celle de l’esprit, la personne en recherche est amenée également à faire des prises de conscience et à progresser selon les lois de ce qu'on pourrait appeler une "alchimie interne".

C-G Jung, le père de la psychologie des profondeurs, reliera d’ailleurs, à la fin de sa vie, ses découvertes au sujet de l'évolution psychique au Grand Oeuvre et à la voie alchimique. Certains de ses successeurs, comme Marie-Louise Von Franz et Etienne Perrot feront ensuite de même et poursuivront cette intuition...d'un processus « alchimique » menant à la réalisation de l'être au travers de transformations successives...

Remarquons, au passage, que le nom même de Jung (qui signifie « jeune » en allemand) est en rapport avec le sujet qui nous occupe...

L'Elixir de jouvence est un breuvage mythique censé avoir une influence sur le vieillissement. Connue également sous le nom d'élixir de longue vie, cette boisson « magique » pourrait rallonger la durée de vie d'un être ou le rajeunir. Souvent on dit qu'elle jaillit d'une fontaine, dont l'emplacement varie selon les mythes. On la présente également comme une potion exigeant un grand savoir-faire et des ingrédients précis pour la concocter.

La recherche de cet élixir remonte à des milliers d’années.On peut la classer parmi les mythes universels car on la retrouve dans plusieurs légendes tout autour du monde. On dit que les dieux grecs de l'Olympe buvaient une potion contenant de l’ambroisie et du nectar ...alors que selon la mythologie égyptienne, Thot-Hermès (Hermès trismégiste) - que beaucoup considèrent comme le premier fondateur de l'alchimie - buvait de l’or liquide (également appelé or potable).
Les Sumériens ont écrit que les rois buvaient du lait de Ninhursag et les Hindous pensaient que leurs dieux buvaient du lait appelé Amrita.

Mais ce sont effectivement les alchimistes qui ont le plus recherché la recette de cet élixir.
Le mot vient directement de l’arabe el-iksir et signifie « l’essence, la quintessence de la matière », l’alchimie devant beaucoup également aux apports des médecins arabes qui fabriquaient des remèdes issus de la transformation de produits naturels et mirent au point les techniques de distillation (invention de l’alambic).

Selon les contrées, les pistes de recherches furent différentes.

  • Les alchimistes taoïstes chinois par exemple recherchèrent un breuvage ou une pilule à base de soufre, de mercure et d'arsenic, ce qui est assez curieux compte tenu de la dangerosité de ces substances.
  • Au XIVème siècle, en occident, Nicolas Flamel fut l'alchimiste le plus réputé dans ce domaine. Une légende dit même qu'il aurait finit par découvrir le secret de l'élixir et s'en servit sur sa femme et lui-même.

Incontestablement, la formule la plus éprouvée est celle fixée par Moyse Charas selon le savoir hermétique d'Andromaque, la Thériaque d'Andromaque, et fabriquée pour le Roi de France et ensuite pour Sa majesté de la Grande-Bretagne.

Dans l'Officine de Materia-medica, nous sommes les seuls au monde à en faire l'élaboration.

Approche phytothérapeutique :

Spagyrique, la Thériaque d'Andromaque est élaborée selon dans les règles de l'art suivant la récette de Moyse Charas de 1667. Panacée, cette Thériaque est un remède universel, Cha­ras lui-même n’était d’ailleurs pas inquiet sur les ver­tus de sa pré­pa­ra­tion : «Je dirai suc­cincte­ment un grand nom­bre de mal­adies pour lesquelles on a accou­tumé de s’en servir avec suc­cès et dont je puis dire avoir été moi-​même le témoin : con­tre poi­sons, mor­sures, piqûres de bêtes ven­imeuses, con­tre toute sorte de peste et fièvre pesti­lente, con­tre fièvre quarte, vers et toute pour­ri­t­ure, diar­rhée, dis­en­terie et lien­terie, mis­erere, choléra mor­bus, toutes col­iques, toutes froideurs et dévoye­ment d’estomach et des intestins, toutes ven­tosités, cor­dial­ités, con­vul­sions, épilep­sie et toutes mal­adies de cerveau, impuis­sance et mal­adies de vessie et par­ties spermatiques.»

materia-medica_THÉRIAQUE_D'ANDROMAQUE

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