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27 janvier 2019

Adaptogènes - La griffe du diable

La Griffe du diable - Harpagophytum procumbens

La Griffe du Diable_Harpagophytum

 

Historique de la Griffe du Diable
 
  
Les peuples indigènes du Sud de l'Afrique - les Bantus, les San, les Khoi - utilisent la Griffe du Diable pour soulager une foule de maux, dont les douleurs rhumatismales et les troubles digestifs. Les premières descriptions occidentales de la plante datent de 1820, mais c’est en 1907 qu’un Allemand « découvrit » ses vertus médicinales, au contact des peuples indigènes. En 1950 un chercheur allemand s’est intéressé de plus près à la Griffe du Diable. En Occident, on l'utilise surtout pour soulager les douleurs arthritiques, ses propriétés apéritives et digestives étant peu connues.
 
   
Le nom latin de la plante vient du fait que le fruit est muni de griffes qui semblent spécialement conçues pour s'agripper, sans le moindre ménagement, aux pattes, aux poils et à la peau des êtres vivants qui s'y frottent.
 
   
Harpagophytum signifie « harpon végétal ». Son nom commun, Griffe du Diable, est attribuable au fait que ses griffes se fixent dans les parties molles des sabots du bétail et contribuent à la propagation des maladies dans les troupeaux.
 
La plus grande partie des 700 tonnes de racines de Griffe du diable vendues annuellement dans le monde provient de plantes sauvages, ce qui pourrait menacer sa survie à long terme. Pour cette raison, les principaux pays producteurs (Namibie, Botswana, Afrique du Sud) ont mis en place des politiques encadrant la récolte afin de préserver la plante. Divers essais de culture à plus ou moins grande échelle sont en cours, mais la Griffe du Diable est difficile à cultiver. De plus, si cette culture prenait beaucoup d’ampleur, elle menacerait la survie des cueilleurs, qui n’ont généralement pas d’autres sources de revenus.
Recherches sur la Griffe du Diable
 
Douleurs lombaires
Les résultats de plusieurs essais cliniques, avec ou sans groupe placebo, indiquent que la racine de Griffe du Diable peut réduire les maux de dos. Dans un de ces essais, la plante s’est avérée aussi efficace pour réduire la douleur que le rofécoxib (Vioxx®), un anti-inflammatoire qui a été retiré du marché en septembre 2004 à cause de ses effets indésirables. Les auteurs de plusieurs revues systématiques concluent que, sous forme d’extrait aqueux (extraction par infusion dans l’eau; on dit aussi extrait fluide), la Griffe du Diable peut soulager les douleurs lombaires aigües.
 
Note: l’innocuité de l’usage chronique de la Griffe du diable n’est pas connue, mais elle constitue un traitement sécuritaire à court terme, soit un an et moins.
 
Douleurs arthritiques
De nombreuses études ont été effectuées, notamment en Europe, pour vérifier l’efficacité de la Griffe du Diable contre les douleurs arthritiques. Leur qualité méthodologique est souvent faible, mais au moins trois essais menés de façon adéquate (261 sujets en tout) indiquent que la plante est efficace pour réduire les douleurs causées par l’arthrose. Dans un de ces essais, mené sur 122 sujets, la plante s’est avérée aussi efficace pour soulager la douleur qu’un médicament anti-arthritique commercialisé en Europe (diacérhéine).
 
Un essai sans placebo récent a été mené durant 8 semaines auprès de 259 sujets souffrant de douleurs arthritiques et rhumatismales : un extrait de Griffe du Diable (960 mg d’extrait 5 :1 en deux doses) a été efficace pour réduire la douleur et la raideur des participants et améliorer leur mobilité. L’absence d’un groupe placebo limite cependant la portée des résultats de cette étude.
  
Des recherches in vitro et sur des animaux indiquent que l'action anti-inflammatoire de la Griffe du Diable serait différente de celle des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). La plante semble aussi avoir un effet analgésique, mais son mode d’action exact n’est pas connu.
 
En 1989, la Commission E allemande a approuvé l'usage de la racine de la Griffe du Diable pour traiter le manque d’appétit et la dyspepsie, ainsi que pour contribuer au traitement des troubles dégénératifs du système locomoteur (squelette, muscles, articulations). En 1996, l'ESCOP a également reconnu son efficacité pour traiter le manque d'appétit et la dyspepsie, de même que pour contrer la douleur accompagnant l'arthrose et la tendinite.
 
Manque d'appétit et dyspepsie
En herboristerie, on considère que les principes amers stimulent les papilles gustatives, lesquelles signalent alors à l'estomac qu'il est temps de produire les sucs gastriques nécessaires à la digestion. C'est le mode d'action classique d'un apéritif. Or, il se trouve que la racine de Griffe du Diable occupe le haut du tableau des indices d'amertume. L'ESCOP rapporte que des essais cliniques menés sur une période de 3 ans au cours des années 1970 ont démontré que la racine de Griffe du Diable, sous forme de décoction, pouvait atténuer l'intensité des malaises intestinaux, soulager la constipation et la diarrhée, éliminer la flatulence résultant de l'aérophagie ou de la dyspepsie et stimuler l'appétit.
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