Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
materia-medica
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
21 janvier 2019

La Fibromyalgie

 

 

Fibromyalgie

 

Tout se soigne...

Syndrôme=état, et non une maladie.

La fibromyalgie est une conséquence, donc plus aisé à corriger sans une approche occultée...

La fibromyalgie est un syndrome caractérisé par des douleurs corporelles diffuses, et ce, avec une apparence trompeuse de normalité. D’ailleurs, c’est ce caractère imperceptible de la FM qui la rend si insidieuse. À ces douleurs diffuses, s’ajoutent une fatigue persistante, des troubles du sommeil, des changements neurocognitifs, des perturbations de l’humeur et une multitude d’autres symptômes connexes dont l’impact sur l’activité professionnelle et sur les gestes de tous les jours n’est pas négligeable.

1990

En 1990, l’American College of Rheumatology (ACR) publiait des critères de diagnostic de la FM à l’intention des chercheurs. Ces critères sont la sensibilité au toucher de 11 points ou plus sur 18 et la douleur généralisée dans les quatre quadrants du corps depuis plus de trois mois. Faute de critères de diagnostic clinique, les médecins utilisent ceux établis pour la recherche afin de diagnostiquer leurs patients. Mais cette méthode n’est pas sûre, les médecins ne sont pas à l’aise avec l’examen des points et la sensibilité de ces points fluctue dans le temps.

2010

Dans un article publié en mai 2010, l’American College of Rheumatology proposait, à l’intention des médecins, de nouveaux critères de diagnostic clinique de la FM qui comprennent : douleur généralisée, fatigue, troubles du sommeil, troubles cognitifs, autres symptômes somatiques et réduction de la capacité fonctionnelle. On reconnaît que la FM ne se limite pas à la douleur diffuse dans tout le corps et que ces autres symptômes sont tout aussi importants les uns que les autres.

2012

En 2012, un document est publié à l’intention de tous les professionnels de la santé canadiens. Il s’inspire des nouveaux critères de diagnostic clinique de la FM de 2010. Le document s’intitule : Nouvelles lignes directrices canadiennes 2012 pour le diagnostic et la prise en charge du ...syndrome... de fibromyalgie. Il n’y a plus l’ombre d’un doute qu’il s’agit bel et bien d’un trouble neurophysiologique qui relève davantage de la médecine générale que de la rhumatologie.

Ces lignes directrices constituent des recommandations relatives aux soins des patients au Canada. Elles doivent être considérées comme un guide de soins aux patients souffrant de FM, tout en tenant compte des besoins uniques de chacun des patients. Elles ne font pas office de règle à suivre pour la prise en charge de tous les patients.

Prévalence

Selon les études, environ 3,3 % à 5 % de la population canadienne est atteinte de FM, soit de 270 000 à plus de 400 000 personnes au Québec. La FM peut affecter tous les groupes d’âge : femmes, hommes et enfants, quel que soit l’origine ethnique ou le statut socio-économique.

Étiologie

Les recherches indiquent qu’un traumatisme physique (coup de lapin, blessure, etc.) pouvait déclencher la FM chez certaines personnes. D’autres traumatismes connexes peuvent comporter une intervention chirurgicale, des efforts répétitifs, un accouchement, une infection virale et une exposition aux produits chimiques. Une prédisposition héréditaire peut aussi être à l’origine, si plus d’un membre de la famille est atteint. Certains cas se manifestent graduellement sans cause apparente.

Anomalie de la gestion de la douleur

Normalement, lorsqu’il y a un stimulus douloureux (p. ex. : blessure, inflammation, etc.), un message est envoyé au cerveau qui interprète la douleur et la gère. Cependant, chez les personnes atteintes de FM, il y a une anomalie concernant le système nerveux central responsable de gérer la douleur. Elles ont un taux plus élevé de certaines substances biochimiques qui augmentent la perception de la douleur dans le cerveau et un taux plus bas d’autres substances biochimiques qui freinent le signal de la douleur. Cela signifie que pour une même blessure, ces personnes ont plus de douleur que les personnes non atteintes et que cette douleur persiste.

Manifestation de la douleur

La douleur constitue le principal symptôme des personnes aux prises avec la FM. Elle se manifeste souvent sous la forme de brûlures, sensations de coups de poignard, pulsations, fourmillements, contusions, douleurs dans les os, fatigue, etc., ou l’une et l’autre de ces sensations. Le déclenchement de la douleur est habituellement insidieux, elle est parfois intermittente et de plus en plus tenace. On soupçonne qu’un mécanisme de la douleur neuropathique peut être en cause du fait qu’on associe souvent à la douleur une sensation de brûlure. Le site et l’intensité de la douleur peuvent varier quotidiennement et subir l’influence de facteurs tels la température ou le stress. On observe parfois une aggravation des symptômes en présence de températures froides et humides. L’exercice peut occasionner de la douleur et de la fatigue, et la récupération est souvent lente et pénible.

Autres symptômes

D’autres symptômes peuvent également alourdir le fardeau de l'état :

Fatigue

La présence de la fatigue, déclarée par plus de 90 % des patients aux prises avec la FM, constitue le symptôme accompagnateur le plus courant. Pour certains, la fatigue peut même être plus invalidante que la douleur.

Sommeil non réparateur

La présence d’un sommeil non réparateur est associée à la FM. Au nombre des composantes anormales du sommeil qui ont été mesurées, on note la latence d’endormissement, les perturbations du sommeil ainsi qu’un sommeil fragmenté, le tout entraînant une détérioration du fonctionnement diurne.

Dérèglement neurocognitif

Le dérèglement neurocognitif qui se manifeste par des troubles de la mémoire, l’altération de la mémoire spatiale, le rappel libre et la fluidité verbale, est associé à la douleur observée dans les cas de FM, comme dans le cas d’autres patients aux prises avec de la douleur.

Troubles de l’humeur

Les troubles de l’humeur, y compris la dépression et l’anxiété, se manifestent chez des personnes souffrant de FM, mais ces troubles de l’humeur sont vraisemblablement distincts de la FM. Au nombre des facteurs influençant la dépression, on note le manque de cohésion familiale, une intensité élevée de la douleur et un sentiment d’impuissance.

Manifestations somatiques liées à la douleur

Selon certaines études, des manifestations somatiques, par exemple le syndrome du côlon irritable, les migraines, les douleurs menstruelles intenses, les infections des voies urinaires, la douleur myofasciale et la douleur de l’articulation temporo-mandibulaire, ont toutes été associées à la FM.

Test de dépistage

On dit souvent de la FM qu’elle est « invisible », notamment parce qu’on ne peut pas la dépister au moyen des tests médicaux habituels. Cependant, la recherche médicale a permis d’apporter des preuves démontrant, sans l’ombre d’un doute, qu’il s’agit d’une déficience neurophysiologique qui dérègle plusieurs systèmes du corps humain. Même s’il n’existe toujours pas de marqueur biologique pour déceler la FM, les médecins disposent de différents critères de diagnostic clinique. À cause de la multitude de symptômes et de la complexité de la FM, la plupart des personnes rencontrent plusieurs médecins et spécialistes avant d’avoir le bon diagnostic. Or, un facteur important dans le traitement de la FM est d’agir le plus rapidement possible dès l’apparition des symptômes.

Traitement

Le traitement de la FM fait appel à différents types de thérapies : pharmacologiques, non-pharmacologique, exercices, gestion du stress, etc. Il faut bien évaluer l’efficacité d’un traitement versus ses effets secondaires et éviter la surmédicalisation. Le principal objectif du traitement est d’améliorer la qualité de vie en apaisant les symptômes les plus problématiques.

Évolution naturelle de la maladie

Certaines personnes atteintes de la FM constatent une amélioration avec le temps, alors que d’autres voient plutôt une détérioration des symptômes et une incapacité fonctionnelle. En général, les symptômes demeurent sensiblement les mêmes.

 

Publicité
Commentaires
Publicité